Faut-il vendre son immobilier pour investir dans des produits financiers tout aussi rémunérateurs, mais sans les frais des SCPI, sans les risques de moins-value, ou encore sans les contraintes liées à la durée de détention de la pierre ?
Jean-Marc Peter, Directeur Général de Sofidy, apporte son éclairage dans une interview de Club Patrimoine.
Rendements : quels concurrents face à l’immobilier ?
Il y a actuellement plusieurs alternatives à l’immobilier en termes de rendement, et c’est un phénomène nouveau. Nous vivons une situation exceptionnelle et probablement temporaire où les investissements à court terme rapportent plus que ceux à long terme. Les principaux concurrents de l’immobilier aujourd’hui sont les fonds euro boostés des compagnies d’assurance-vie, les produits structurés, les fonds obligataires à court terme et les livrets bancaires.
Cette situation est due à une configuration de taux inhabituelle, où les taux courts sont supérieurs aux taux longs. Par exemple, placer de l’argent sur un livret bancaire rapporte actuellement plus que de prêter à l’État français pour 10 ans. Les taux courts, contrôlés par les banques centrales, sont autour de 3%, tandis que le taux d’emprunt à 10 ans de l’État français est inférieur. Cette anomalie favorise certains produits financiers qui attirent actuellement une partie des investisseurs.
Est-il judicieux de vendre son immobilier dans ces conditions ?
Il peut être tentant de profiter de ces rendements plus élevés à court terme, mais il est important de ne pas oublier les coûts et les risques associés. Vendre un bien immobilier, que ce soit un appartement locatif ou une part de SCPI, engendre des frais significatifs, environ 10% du montant de la transaction. Si vous vendez, vous perdez immédiatement ces frais.
Il faut aussi se demander si les rendements actuels des produits financiers seront durables. Les taux d’intérêt à court terme sont susceptibles de baisser à mesure que les banques centrales ajustent leur politique monétaire. Les produits financiers qui rapportent plus aujourd’hui pourraient devenir moins attractifs demain. En revanche, une SCPI rapporte actuellement autour de 5%, ce qui reste intéressant sur le long terme.
5% : c’est tout ce qu’on peut attendre d’une SCPI ?
Les SCPI ont une caractéristique intéressante en période d’inflation élevée, comme celle que nous connaissons actuellement. Contrairement à d’autres produits financiers, les loyers des biens immobiliers (commerces, hôtels, bureaux, santé…) sont souvent indexés sur l’inflation, permettant ainsi de maintenir leur pouvoir d’achat. Par contre, les produits financiers qui attirent actuellement les épargnants n’ont pas cette capacité de protection contre l’inflation. Leur attrait diminuera probablement lorsque les taux d’intérêt commenceront à baisser.
Quelles opportunités dans le contexte actuel ?
Le moment est particulièrement propice pour conserver son immobilier et, pour ceux qui n’en ont pas encore, de s’y intéresser. La hausse des taux d’intérêt décidée par les banques centrales pour lutter contre l’inflation a mis en difficulté certains acteurs du marché immobilier, notamment ceux qui doivent se refinancer à des taux bien plus élevés qu’auparavant. Ces acteurs sont parfois contraints de vendre leurs biens, créant ainsi des opportunités d’investissement intéressantes. Aujourd’hui, il est possible de se réendetter à plus de 5%, contre 1% auparavant, ce qui rend le refinancement difficile pour certains et les pousse à vendre.
Qu'est-ce qu'une SCPI ?
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Je découvrePrendre des risques pourquoi pas, mais bien les connaitre c’est mieux !
Les informations disponibles et contenues dans cette vidéo ont un caractère purement informatif. Elles ne constituent donc en aucun cas ni une sollicitation de vente, ni une recommandation d’achat.
Les informations portant sur les performances passées ne préjugent en rien des performances futures.
Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. La durée de placement minimale recommandée est généralement de 8 ans. Comme tout investissement, l’immobilier présente des risques : absence de rendement ou perte de valeur, qui peuvent toutefois être atténués, sans garantie, par la diversification immobilière ou locative du portefeuille du fonds. Ces fonds ne bénéficient d’aucune garantie ou protection de capital et présentent notamment un risque de perte en capital, un risque de liquidité et un risque de durabilité. Le détail des risques est décrit dans le Document d’informations clés (DIC) et la note d’information de la SCPI.
Tout investissement dépend de la situation personnelle, de l’horizon d’investissement et du souhait du client de prendre les risques spécifiques un investissement immobilier. Certains fonds présentés peuvent également faire l’objet de restrictions de commercialisation qui dépendent de la situation spécifique du souscripteur.