L’immobilier face à l’inflation
L’immobilier, partie intégrante d’une SCPI, est une classe d’actifs moins volatile à court terme que les actions cotées et la question de son évolution dans le nouveau contexte inflationniste reste posée. Un prix immobilier valorise une capitalisation des loyers futurs rapportée au taux sans risque augmenté de la prime de risque accordée à l’actif. « La hausse des taux fait a priori baisser l’attractivité de l’immobilier , constate Jean-Marc Peter, Directeur Général de Sofidy. Les actifs parisiens « prime », au rendement déjà faible, seront les premiers à en souffrir, mais c’est aussi ici que les hausses de loyers seront plus faciles à faire passer, d’où un effet de compensation. À l’autre bout du spectre, pour l’immobilier « value add », on exige typiquement un rendement à deux chiffres en rémunération du risque et la hausse des taux sera moins sensible. »
C’est le ventre mou du marché qui s’avère plus problématique. « Le marché était habitué à acheter au même prix grands crus et vin de table, mais la sélectivité sera maintenant un point clé », conclut Jean-Marc Peter, qui observe déjà une hausse des transactions inabouties dans le tertiaire, faute d’accord sur le prix.
SCPI : Quelle stratégie d’investissement face à l’inflation ?
Dans un monde plus inflationniste, la stratégie d’investissement des SCPI face à l’inflation doit s’appuyer sur trois critères. « L’emplacement reste fondamental et sera là pour toujours, rappelle Jean-Marc Peter. Mais n’oublions pas la qualité de l’immeuble – conformité aux normes environnementales, labels, etc. – qui aura un impact pour 10 ou 20 ans. Enfin, la capacité du locataire à absorber des hausses de loyer liées à l’inflation en les répercutant à ses clients devient un critère important. »
À la sélectivité, il faudra ajouter une bonne diversification des investissements SCPI par géographie, type de clients ou type de bien : bureau, commerce, résidentiel classique ou géré, immobilier de loisir, campings, logistique urbaine. Mais attention aux fausses bonnes idées, comme l’immobilier de santé, souvent trop monovalent et pas nécessairement bien situé.
SCPI et hausse d’intérêt
Inflation, hausse des taux d’intérêt… Quelles sont les conséquences des politiques monétaires menées par les banques centrales sur le marché immobilier français ?
Redécouvrez l’interview de Jean-Marc PETER, Directeur Général de Sofidy par Nicolas Pagniez dans l’émission « Smart Bourse » sur B SMART pour apporter sa vision de l’immobilier face à l’inflation.
Quel comportement dans le résidentiel ?
Mais quid du résidentiel ? « Depuis des années, la demande excède l’offre sur le marché français du résidentiel neuf, ce déséquilibre étant soutenu par la croissance démographique et une fragmentation croissante des foyers, assure Quentin Romet, Co-fondateur de Homunity. D‘ailleurs, sur les 85 000 logements disponibles à la vente actuellement, seuls 4% sont déjà livrés.* » Par ailleurs, les risques pris par les promoteurs sont relativement faibles en France, du fait de taux de pré-commercialisation typiquement compris entre 30 et 45%. « Le marché est très sain en France, ajoute Jean-Marc Peter. Les acheteurs particuliers s’endettent surtout à taux fixe. »
Contrairement à d’autres pays européens, ils sont ainsi immunisés contre des hausses de taux ultérieures. Le goût retrouvé des Français pour la ruralité pendant le Covid semble s’estomper. « La mégatendance, en Europe et ailleurs, reste la métropolisation : la densification des villes se poursuit et la généralisation du télétravail partiel exige d‘ailleurs cette centralité », pense Jean-Marc Peter. Une nécessité de centralité qu’on trouve aussi dans la logistique urbaine accompagnant l’essor du e-commerce. L’emplacement, l’emplacement, l’emplacement ! La règle d’or de l’immobilier reste valide.
*Source : Observatoire de la Fédération des promoteurs Immobiliers – Les chiffres du logement neuf – 3T 2022.
L’inflation impose une sélectivité à tous les niveaux
La sélectivité s’impose aussi du côté des promoteurs. « Entre le 20e et le 21e siècle, les salles d’opération des hôpitaux se sont considérablement modernisées, tandis que les salles d’école ont peu évolué, souligne Quentin Romet. Chez les promoteurs, on voit une même dichotomie entre certains qui arrivent encore sur les chantiers avec leur plan en papier, quand d’autres ont basculé vers la maquette numérique des bâtiments. »
Pour Homunity, qui travaille avec plus de 150 opérateurs, ce critère va devenir décisif, notamment pour les petites opérations, où une organisation adaptée sera synonyme de meilleure rentabilité.
Quel est l'état actuel du marché français de l'immobilier résidentiel neuf ?
Selon Quentin Romet, co-fondateur de Homunity, Il existe un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché français du résidentiel neuf, soutenu par la croissance démographique et une fragmentation croissante des foyers. selon l’observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers, au 3T2022, sur les 85 000 logements disponibles à la vente actuellement, seuls 4% sont déjà livrés.
Comment les promoteurs prennent-ils des risques sur le marché immobilier français ?
Les risques pris par les promoteurs en France sont relativement faibles, car les taux de pré-commercialisation sont généralement compris entre 30 et 45%.
Quels sont les choix d'emprunt des acheteurs particuliers en France ?
Les acheteurs particuliers s’endettent surtout à taux fixe contrairement à d’autres pays européens. Cela les protège contre des hausses de taux ultérieures.
Quelle est la tendance de l’immobilier en France ?
La tendance actuelle en France est la métropolisation, avec une densification des villes et une nécessité de centralité pour les logements en raison de la généralisation du télétravail partiel. Il est important de noter que l’emplacement reste la règle d’or de l’immobilier.
Comment les SCPI doivent-elles s'adapter à un monde plus inflationniste ?
Dans un monde plus inflationniste, les SCPI doivent s’appuyer sur trois critères pour leur stratégie d’investissement :
- l’emplacement
- la qualité de l’immeuble
- la capacité du locataire à absorber des hausses de loyer liées à l’inflation.
Il est également important de diversifier les investissements par géographie, type de clients ou type de bien.
Attention ! Prendre des risques pourquoi pas, mais bien les connaître avant c’est mieux !
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) sont des investissements à long terme sans garantie de performance. Il existe un risque de perte en capital pour ce placement soumis aux fluctuations des marchés immobiliers et financiers.Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. La durée de placement minimale recommandée est généralement de 8 ans. Comme tout investissement, l’immobilier présente des risques : absence de rendement ou perte de valeur, qui peuvent toutefois être atténués, sans garantie, par la diversification immobilière ou locative du portefeuille du fonds. Ces fonds ne bénéficient d’aucune garantie ou protection de capital et présentent notamment un risque de perte en capital, un risque de liquidité et un risque de durabilité. Le détail des risques est décrit dans le Document d’informations clés (DIC) et la note d’information de chaque SCPI. Communication publicitaire.
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